penser aux femmes

8 mars 2011

En ce jour, je pense aux femmes. Mais aujourd'hui je pense surtout à une femme. Il y a un an exactement, ma grand-mère qui de toute sa vie n'a que très peu pu être femme (grandi sans papa, élevé son enfant sans mari, elle a souvent dû être l'homme de la famille) est morte. Dans toute ma tristesse je trouvais ça quelque part très beau de s'en aller, puisqu'il fallait s'en aller, ce jour-là. Se reconnaître femme au moisn à la fin de sa vie.

Depuis, je pense encore beaucoup à elle et j'en suis contente. Elle me manque un peu moins et parfois je sens son regard sur nous, je sens qu'elle est contente de ce qu'elle voit.

Je pense à elle quand je pense au deuxième prénom d'Ernestine qui est le sien. J'ai pensé à elle hier quand j'ai regardé le film "Aimée et Jaguar" parce que dedans il y a une fille qui a le même prénom. Un prénom que je n'ai pas beaucoup aimé quand j'étais petite, surtout parce que nos relations n'étaient pas faciles. Et puis, et puis je suis allée la voir avec ma petite famille chez elle en Angleterre et j'ai entendu un de ses amis anglais le prononcer, ce prénom, avec un accent anglais et surtout avec plein de tendresse. Et là je me suis mise à aimer son prénom aussi. Elle s'appelait Ilse et j'espère que Ernestine sera fière de porter se prénom, même si en français ça ne donne par grand-chose.

Et puis avec tout ça, ma petite soeur inaugure une exposition dans 2 jours. C'est une exposition collective et ma soeur a prévu pour cela des photos de ma grand-mère, une série sur laquelle elle travaille depuis quelque temps. Et il se trouve que l'expo ouvrira le 10 mars. Si jamais vous passez par là, je pense que cela vaut le coups, je suis un peu triste de ne pas pouvoir y aller. Le titre est Privatsache (affaire privée, personnelle) et c'est une réflexion en photos autour de la vie privée dans les temps de la protection de données personnelles et de facebook.

Privatsache (clic)

Wissenschaftspark Gelsenkirchen

10 mars - 21 mai

je ne gère pas les photos de ma soeur, donc j'en mets une à moi